Accueil Nos SortiesSki/raquettes Hautes-Pyrénées – 1er mars 2016

Hautes-Pyrénées – 1er mars 2016

par Cyril Renailler

Pic de la sede

Rien de tel qu’un p’tit « week-end » en semaine pour profiter de la neige fraîche et de l’unique créneau météo annoncé pour les 10 prochains jours. Ainsi, lundi soir, à 22 h, trois malades mentaux débarquent à Gèdre et s’en vont dormir au départ de la route enneigée, au Pont de Souarroux (1286 m). Mardi matin, ambiance congélateur dans l’hôtel Traffic : -2° à l’intérieur, -7° à l’extérieur, temps splendide. C’est parti pour quelques kilomètres d’échauffement jusqu’à la Chapelle de Héas. C’est là que les choses sérieuses commencent : il faut franchir un verrou malcommode, chaotique et assez peu enneigé afin de rejoindre le vallon des Aguilous. Passé le verrou, à 1900 mètres, l’enneigement devient plus conforme à nos attentes. C’est parti pour la longue ascension de ce splendide vallon secret. Du blanc à perte de vue, des ressauts, des ressauts et encore des ressauts. La journée s’écoule, hors du temps. L’heure tourne et ça n’en finit jamais. Seuls les grondements des avalanches qui déboulent du Soum des Salettes viennent troubler notre quiétude. Vers les 15 h, (on pousse les skis depuis 7 h du mat) le pic de la Sède (2694 m), l’objectif du jour, se dévoile enfin. A 16 h, nous foulons enfin sa crête sommitale. Vue spectaculaire sur les parois du Cirque de Troumouse où la Munia joue à cache à cache avec les nuages qui s’épaississent de plus en plus (prémices du mauvais temps du lendemain). Du coup, vu l’heure tardive, même l’Ariégeois renonce à gravir l’ultime tour rocheuse pour atteindre le point culminant (20 mètres en 5+ en godasses de ski et sans corde, bof…). On dépeaute et nous voilà partis pour une descente qu’on ne retiendra pas dans les annales où alternent neige cartonnée, plaques à vent, neige poudreuse, neige lourde et neige sans sous-couche. Chacun revient à la voiture les cuisses en feu, au terme d’une bambée de 11 heures et de 1400 m de dénivelés. Retour à Toulouse à 23 h, rôti mais content. C’était plus fatiguant qu’une journée de bureau (mais tellement mieux…).

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