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Solidarité Népal

par Samuel Granier

SOLIDARITE NEPAL / SOLIDARITY NEPAL

Un repère : le salaire mensuel moyen du Népal est de 100 euros.
A mark: the average monthly salary in Népal is 100 euros.

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REGARD’ISARD
Solidarité Népal
3 rue Montségur
31280 DREMIL-LAFAGE
(chèque à l’ordre de regard’isard)

Ecrire à Azita/write to Azita : azita.khadka@gmail.com

photo d'Azita 2

LA MAISON DES REVES/ THE HOUSE OF DREAMS

Novembre 2012 : avec quelques uns de mes meilleurs amis, j’entreprends mon septième voyage au Népal (le quinzième en Himalaya en comptant la Chine, le Tibet et l’Asie centrale). Un séjour qui s’annonce différent de tous les autres. Cette fois, il n’est ni question d’alpinisme, ni de haute altitude. Juste d’une immersion dans le vrai Népal, celui des collines verdoyantes et rieuses, là où vit la grande majorité des népalais, toutes ethnies et castes confondues. Après tant de combats au pays de l’oxygène rare, à suffoquer au-dessus de 6000 mètres pour connaître la joie éphémère d’un instant passé au sommet de l’une des plus hautes montagnes du monde, j’avais envie d’un Népal authentique, profondément humain, loin des sentiers touristiques où le trekkeur est accueilli dans des lodges occidentalisés où tout est fait pour qu’il se sente comme chez lui.

November, 2012: with some of my best friends, I began my seventh journey in Nepal (the fifteenth in Himalaya if counting China, Tibet and Central Asia). That stay sounded different from all the others. That time, it was neither question of mountain climbing, nor of high heights. Just a way to get immersed in real Nepal, that of green and cheerful hills, where the great majority of the Nepalese live, any ethnic groups and castes merged. After so many fights in the country of the rare oxygen, suffocating when over 6000 meters high to know the short-lived enjoyment of a moment spent at the top of one of the highest mountains in the world, I wanted authentic Nepal, profoundly human, far from tourist paths where trekkers are accommodated in westernized lodges where everything is made for them to feel at home.

En 2009 déjà, en revenant d’une expédition dans la région du Langtang et de Gosainkud, la traversée de l’Helambu m’avait plu. Et ce qui m’avait le plus marqué, c’est qu’ici, les gens ne disent pas « Hello » mais « Namaste », en joignant leurs mains et en adressant de beaux sourires. Ce fut une évidence : c’est là qu’il fallait venir longuement rencontrer les népalais, découvrir de l’intérieur le quotidien et le mode de vie traditionnel de ce peuple unique, magnifique et attachant.

In 2009 already, when coming back from an expedition in the region of Langtang and Gosainkud, the crossing of Helambu had pleased me. And what had marked me most, was that there, people do not say « Hello » but « Namaste », joining their hands and smiling beautifully. It was obvious that it was there that I had to come again to meet the Nepalese for much longer, so as to discover from the inside their everyday life and the traditional lifestyle of this unique, magnificent and charming people.

C’est ainsi qu’un jour de novembre 2012, avec pour seuls bagages le contenu de nos sacs à dos, nous quittons Nagarkot pour trois semaines d’un trek un peu « spécial » : nous ne savons pas vraiment où nous allons, ni où chaque soir nous dormirons, mais qu’importe ! C’est l’aventure et, pour une fois, les rôles sont inversés : nous serons les nomades et nous nous laisserons guider par le hasard des rencontres. Le troisième jour, au terme d’une éprouvante étape, nous arrivons au village de Jyamire. Sur la porte d’une maison, un message attise notre curiosité : « Bienvenue dans la maison des rêves ». Nous sommes rentrés et nous avons rencontré une jeune fille se prénommant Azita. Sans nous connaître, elle et sa famille nous offrirent l’hospitalité et nous pûmes dormir chez eux. Ce fut l’un des temps forts de notre séjour et aujourd’hui encore, je me souviens de ce précieux moment d’humanité et de partage.

This is how, one day in November, 2012, with for only luggage the contents of our backpacks, we left Nagarkot for three weeks of a « quite special » trek: we did not really know where we were going, and where we would sleep every evening, but it did not matter! It was adventure and, for once, roles were reversed: we would be nomads and we would let us be guided by chance meetings. On the third day, at the end of a trying stage, we arrived at the village of Jyamire. On the door of a house, a message kindled our curiosity: «welcome into the house of dreams « . We went in and we met a girl called Azita. Without knowing us, her and her family offered us hospitality and we were able to sleep in their home. It was one of the highlights of our stay and today, I still remember this invaluable moment of humanity and sharing.

– Voir la vidéo de notre rencontre avec Azita. See video of our meeting with Azita.

25 Avril 2015 : je me trouve à l’aéroport de Cagliari, en Sardaigne, où s’achève un séjour d’escalade. Soudain, mon attention est attirée par les images diffusées par Euronews, images sur lesquelles je reconnais immédiatement le Népal où vient de se produire un puissant séisme d’une magnitude de 7,8 sur l’échelle de Richter. Pour nous qui aimons tant ce pays, c’est un choc. Et aussi un sentiment d’impuissance face au désastre. Dans les jours qui suivent, les nouvelles commencent à parvenir : l’épicentre de ce tremblement de terre, situé à 77 km au nord-ouest de Katmandou, a fait des milliers de victimes et occasionné de nombreux dégâts. Ressentie en Inde jusqu’à New Delhi, la secousse a même provoqué de nombreuses avalanches, notamment au camp de base de l’Everest (où la mort de plusieurs alpinistes est à déplorer) mais aussi et surtout dans le district de Rasuwa, où une énorme coulée de rocs et de glace a complètement enseveli le petit village de Langtang, causant le décès de 300 personnes, y compris des trekkeurs occidentaux1.

On April 25th, 2015: I was at the airport of Cagliari, in Sardinia, at the end of a climbing trip. Suddenly, my attention was attracted by the pictures broadcast by Euronews, pictures on which I recognize immediately Nepal where had just happened a powerful earthquake of a magnitude of 7, 8 on the Richter scale. For us who like so much this country, it was a shock as well as a feeling of powerlessness in front of that disaster. During the days which followed, news began to come out: the epicentre of this earthquake, situated 77 km northwest of Kathmandu, had made thousands of victims and caused a lot of damage.

Felt in India as far as New Delhi, the shock even caused numerous avalanches, in particular at the base camp of Everest (where the death of several climbers is to be regretted) but also and especially in the district of Rasuwa, where an enormous flow of rocks and ice completely buried the small village of Langtang, causing the death of 300 people, including western trekkers1.

1Lire l’article de François CARREL / read the article by François Carrel

12 mai 2015 : alors que les répliques sont déjà quotidiennes, un nouveau séisme d’une magnitude de 7,4 ravage cette fois les régions situées au nord-est de la capitale népalaise. Est particulièrement touché le district de Sindhupalchok : je suis inquiet car c’est là qu’habitent Azita et sa famille. Ayant conservé l’adresse mail d’Azita (aujourd’hui étudiante à Katmandou), je contacte cette dernière et j’apprends avec tristesse le décès de ses grands parents, suite à l’effondrement de sa maison.

On May 12th, 2015: while aftershocks still happen daily, a new earthquake of a magnitude of 7,4 ravages regions situated in the northeast of the Nepalese capital this time. The district of Sindhupalchok is particularly affected: I am worried because it is where Azita and her family live. I had kept Azita’s e-mail address (today she is a student in Kathmandu), I contacted her and I learned with sadness the death of her grandparents, following the collapse of their house.

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Si au moment des faits, les médias français ont largement relayé cette catastrophe, aujourd’hui, plus personne, ou presque, ne parle du Népal. Sur place, la situation demeure pourtant dramatique pour de nombreuses familles, contraintes de vivre sous des tentes alors que vient de débuter la mousson. Partout, dans de nombreux villages, les maisons sont détruites. Quant à celles encore debout, elles sont souvent inhabitables. Le dernier bilan fait état de plus de 8 000 morts et de 23 000 blessés.

If at that time the French media widely handed over information about this disaster, today, almost nobody speaks about Nepal. Nevertheless, on the spot, the situation remains dramatic for numerous families, forced to live under tents, while monsoon has just begun. Everywhere, in numerous villages, houses are destroyed. As for those which are still standing, they are often uninhabitable. The last report indicates more than 8 000 deaths and 23 000 wounded persons.



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Aujourd’hui, de nombreuses associations humanitaires œuvrent au Népal. L’afflux de l’aide humanitaire engendre toutefois la corruption et il appartient à chacun, désireux d’aider les Népalais et effectuant un don, de bien se renseigner sur les actions entreprises. Evitez au maximum les intermédiaires : les petites structures, ou les amis sur place, sont souvent les plus efficaces. L’autre solution pour agir, c’est celle que clame haut et fort mon Ami Maurice Duchêne : « Vous qui aimez le Népal, VENEZ, et VENEZ dès cet automne. C’est le seul vrai moyen d’aider les népalais et surtout de leur montrer votre attachement. »

Pour sa part, l’équipe de REGARD’ISARD a décidé de venir en aide à cette famille qui, un jour de novembre 2012, sans même nous connaître, nous a offert son hospitalité. En contact permanent avec Azita sur qui repose désormais toute la responsabilité familiale, nous proposons de réunir vos dons que nous irons lui remettre en main propre au mois de novembre prochain. Je fais un vœu : celui que la maison des rêves de Jyamire soit un jour reconstruite et que retentissent à l’intérieur des cris de joie d’enfants.

Laurent Lafforgue
Juin 2015

Today, numerous humanitarian associations work in Nepal. However the flood of humanitarian aid generates corruption so it is up to each one, eager to help Nepalese and make a donation, to inquire thoroughly about the actions already undertaken. Avoid as much as possible intermediaries: small structures, or friends on-the-spot are often the most efficient. The other solution to act, is the one shouted out loud by my Friend Maurice Duchêne: « You, who like Nepal, COME, and COME as soon as this autumn. It is the only real way to help the Nepalese and especially to show them your affection. »

As for us, the Regard’isard team, we have decided to help that family who, one day of November 2012, without even knowing us, offered their hospitality to us. We are in permanent contact with Azita who is in charge of all her family from now on, we suggest gathering your donations which we will go and bring to her personally next November. I have a wish: I wish that the house of dreams of Jyamire might be rebuilt one day and that children’s joyful shouts might burst out in it.

Laurent Lafforgue
June, 2015

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